
Le réseau Feram : l'intelligence collective au service de la bonne gouvernance publique.
La thématique des « moyens humains de la gouvernance » est au cœur du projet associatif adopté par l'Assemblée générale du 7 février 2020. Le caractère crucial de cette thématique a été mis en évidence lors du séminaire qui s’est tenu au siège de l’UNESCO en 2019 et qui a rassemblé des membres du FERAM et des personnalités proches de celui-ci, pour un échange d’expériences et de réflexions de haut niveau.
L’intérêt d’activer et de dynamiser un réseau international de savoirs repose sur l’expérience acquise dans la gestion du projet lancé en 2019 avec le soutien actif du Quai d'Orsay « le numérique au service de la gouvernance » dans un certain nombre de pays du Sahel, projet qui a rassemblé plusieurs gestionnaires ayant des compétences et responsabilités dans les États sub-sahariens participants. Ce projet a permis de vérifier que, sur un thème donné, il existe tant une demande qu’une offre de savoirs, et aussi la possibilité de progresser ensemble dans l’élaboration de solutions aux problèmes identifiés, la mise en œuvre des solutions esquissées étant la responsabilité des acteurs individuels (et pas du « réseau »).
Pour atteindre ses objectifs ambitieux, le FERAM dispose de nombreux atouts : son ancrage profond dans le monde de la francophonie, la force de ses liens avec le Maghreb et l'Afrique subsaharienne, un esprit résolument ouvert sur le monde et de nouveaux profils, enfin une politique active de partenariats.
La francophonie en guise d'héritage

Historiquement, le FERAM s’est développé comme un corps d’élèves de l’Institut International d’Administration Publique, le FERAM étant d’abord appelé à servir de point de contact et d’accueil des élèves, puis des anciens élèves ayant intégré, pour la plupart, la fonction publique de leurs pays respectifs (dans bien des cas, des pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie avec comme le montre le graphique ci dessous une prédominance de membres originaires de l'Afrique sub saharienne et de l'Afrique du Nord). Au fil du temps, la vocation de « lieu d’accueil » s’est estompée au profit de celle de « réseau d’anciens » dotés d’un fort potentiel de compétences.
Le profil professionnel qui ressort est celui de cadres supérieurs de la fonction publique avec une présence remarquée du corps diplomatique, qu'il s'agisse de responsables d'ambassades ou de membres d'organisations internationales.
La force des liens tissés entre le Feram et le continent africain
La base de données du FERAM compte 575 personnes, considérées comme "sympathisants", qui ne versent pas toutes régulièrement une cotisation, mais qui sont considérées comme « sympathisants » car elles sont destinataires de messages réguliers sur les activités du FERAM.
Les résidents dans les pays africains sont majoritaires (269), et le pays africain qui regroupe le plus de sympathisants est la Tunisie (41), suivie du Cameroun (30), juste avant la RDC (27) et le Maroc (26)
Si l’on retire la France (168), il n’y a que 36 sympathisants en Europe, dont 7 en Russie qui est le pays le plus représenté en Europe après la France
Parmi les 24 sympathisants en Amérique, 7 habitent au Brésil, et 3 aux USA (dont un prêtre)
Il n’y a aucun sympathisant en Océanie et il n’y a aucune trace de contact avec des résidents ce continent dans les archives du FERAM
Répartition par continents :
Afrique : 269
Amérique : 24
Asie : 9
Europe : 204
Océanie : 0
Non identifiés : 68 (personnes qui ne nous ont pas indiqué leur lieu de résidence)

Un réseau résolument ouvert sur le monde et à de nouveaux profils
Tout en consolidant les liens de fraternité qui l'unissent à l'Afrique francophone, le FERAM s'engage de plus en plus vers l'ouverture à de nouvelles zones du monde. Le renforcement de la présence dans les Amériques, l'Asie ou l'Europe ( hors la France) est un objectif important qui pourra passer par la conclusion de partenariats avec d'autres associations disposant d'un réseau géographique complémentaire. L'objectif affiché est de parvenir, dans un horizon temporel assez proche, à faire évoluer les caractéristiques de cette mappemonde qui donne une première idée de la répartition dans le monde des membres du FERAM.
La carte ci-dessous montre bien que les pays qui comprennent entre 10 et 50 membres du FERAM (en bleu foncé) et entre 5 et 10 membres (en vert clair) sont essentiellement situés en Afrique.
A l'inverse, dans les Amériques, excepté au Brésil, aucun pays ne regroupe plus de 5 adhérents, de même en Europe centrale et en Asie, excepté la Russie. Aucun membre du FERAM n'est recensé en Océanie.
Une couverture plus élargie favorisera la recherche de solutions communes et permettra des regards croisés sur les grands défis du monde contemporain.
Car, plus que le profil d’ancien d'une Grande École, compte le fait pour chacun de disposer d’un réseau de relations personnelles et professionnelles à forte valeur ajoutée dans l’optique de faire profiter le plus grand nombre de ce « savoir ». On est potentiellement en présence d’un exemple d’intelligence collective qui peut surgir au sein ou à l’initiative du FERAM.
C'est à cet effet qu'est recherchée également une ouverture plus large sur la société civile, élus, entrepreneurs, journalistes, magistrats, universitaires, artistes, comme le préconise le projet associatif.

Une politique active de partenariats
Celle-ci passe par un programme de travail ambitieux,qui implique de:
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dresser un bilan systématique de tous les partenariats bâtis au fil des années et en tirer les enseignements et les réactiver le cas échéant.
Une telle démarche vient d'être accomplie avec l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). Il en ressort la nécessité de poursuivre la collaboration en la renforçant et en l' adaptant aux nouveaux enjeux.
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développer des partenariats tout en les ciblant, tant avec des organismes publics que privés ainsi qu'à des grandes associations comme l'AAEENA ou Campus France pour ne s'en tenir qu'à un exemple français.

La place de la République à Erevan (Arménie) où s'est tenu un congrès de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) du 12 au 14 septembre 2018. Le FERAM y était représentée par Pierrick HAMON.