Vendredi 10 octobre 2025, le FERAM a fêté le 60ème anniversaire de sa création par le révérend père François de Prunières

Un colloque a été organisé dans les locaux de l'Institut National du Service Public, 2 avenue de l'Observatoire, Paris 6ème. 

 

Au centre de la photo : Anne AZAM-PRADEILLES, vice-présidente du FERAM et organisatrice du colloque,

Xavier GIVELET, président du FERAM, et Maryvone LE BRIGNONEN, directrice générale de l'INSP

Les représentants du FERAM-Maroc

Signature de la convention entre l'INSP et le FERAM :

Maryvonne LE BRIGNONEN entourée d'Anne AZAM-PRADEILLES et de Xavier GIVELET

Intervention de M Frédéric RAUSER,

directeur des relations internationales de l'INSP

Signature de la convention entre le FERAM Monde et le FERAM Maroc : Latifa LANKAOUI, présidente du FERAM Maroc et Xavier GIVELET, président du FERAM Monde

Guillaume BANGA-WAKIMESA, président du FERAM de la République Démocratique du Congo, signe la convention avec Xavier GIVELET, président du FERAM Monde, à côté d'Anne AZAM-PRADEILLES, vice présidente du FERAM Monde, chargée des relations internationales

Quatre présidents du FERAMDe gauche à droite  : 
Pierre POUGNAUD : 2004-2015
Xavier GIVELET : président actuel, depuis 2023
Françoise TCHOUDJEM : 2021-2023
Pierrick HAMON : 2015-2018
 

Michel Bongiovanni, vice-président, entouré de Yves Auger, trésorier, à gauche, et Pierrick Hamon, ancien président, à droite. 

 

Association fondée en 1965

Colloque international : « Les 60 ans du FERAM »

Vendredi 10 octobre 2025, 13H30-21H

 

À l’Institut national du service public (INSP) 

Au 2, avenue de l’Observatoire, Paris VIème

Et en visioconférence

PROGRAMME

« Un réseau international pour un meilleur service public » :

 

Heures

Activités

Intervenants

13H30

Accueil des participants

Equipe FERAM et INSP

14H-

14H25

 

Introduction et discours protocolaires

M. le Ministre, Laurent MARCANGELI,

M. le Ministre, Thani MOHAMED-SOILIHI,

Mme la Directrice de l’INSP, Maryvonne LE BRIGNONEN

M. le Président du FERAM, Xavier GIVELET

14H25 -

14H40

Le projet international du FERAM :

relations internationales, FERAM associés et valorisation des PIC

Mme Anne AZAM-PRADEILLES,

M. Michel CHAMPREDON et

M. Didier PETETIN, vice-présidents du FERAM

14H40 -

15H

La coopération internationale et les

partenariats de l’INSP

M. Frédéric RAUSER, DRI, directeur des relations

internationales de l’INSP

15H-

15H20

Le réseau international des Anciens élèves de l’ENA et de l’INSP

Mme Nadia HILAL, Responsable de l’animation du réseau international des Anciens élèves

15H20-

15H30

Signature de la convention d’objectifs entre l’INSP et le FERAM

Mme la Directrice de l’INSP, Maryvonne LE BRIGNONEN

Le président du FERAM, M. Xavier GIVELET

15H30-

16H

Pause-café / thé avec photo officielle

dans le hall de l’INSP

Photographes INSP et FERAM

16H-

16H10

Présentation du projet associatif : « Un réseau international pour un meilleur

service public », les FERAM associés

Michel CHAMPREDON, vice-président, chargé des relations avec les FERAM associés

16H10-

16H50

Bref exposé (10’) de 3 présidents de FERAM associés et signature des conventions

Signataires : Président du FERAM et présidents des FERAM associés

16H50-

17H30

Exposé de 3 présidents de FERAM

associés et signature des conventions

Signataires : Président du FERAM et présidents

des FERAM associés

17H30-

18H10

Exposé de 3 présidents de FERAM

associés et signature des conventions

Signataires : Président du FERAM et présidents

des FERAM associés

18H10-

18H30

Synthèse des travaux, questions de la

salle et du réseau en ligne et conclusions

Equipe FERAM, le Directeur des Relations

Internationales de l’INSP

18H30-21H

Moment de convivialité

 

 

 

Discours de Xavier GIVELET, président du FERAM

 

 

 

Madame la directrice générale de l’Institut National du Service Public,

 

Messieurs les membres du corps diplomatique, monsieur l’ambassadeur de France et cher Alain Le Roy,

 

Monsieur le délégué à la francophonie au ministère de l’Europe et des affaires étrangères,

 

Monsieur le président de la conférence des organisations internationales non gouvernementales accréditées auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie,

 

Madame la présidente du Cercle des anciens et amis de l’OIF,

 

Monsieur le directeur des relations internationales de l’INSP,

 

Madame et messieurs les anciens présidents, les présidents et membres d’honneur du FERAM,

 

Mesdames et messieurs les administrateurs du FERAM, membres et sympathisants du FERAM,

 

Mesdames et messieurs,

 

Au nom de l’ensemble des membres du FERAM et de ses sympathisants, je remercie très vivement madame Maryvonne LE BRIGNONEN, directrice générale de l’Institut national du service public qui nous fait l’honneur de nous recevoir aujourd’hui dans les locaux parisiens de cette institution, ainsi que les membres de l’équipe logistique qui ont été mobilisés pour ce colloque.

 

Je souhaite aussi rendre hommage à l’extraordinaire performance d’Anne AZAM-PRADEILLES qui a dirigé l’ensemble des opérations de préparation en seulement quelques jours.

 

 

 

C’est en 1959 qu’a été accueillie, dans ces lieux, la première promotion de l’Institut des Hautes Etudes d’Outre-Mer (IHEOM), école destinée à former les cadres des pays africains et malgaches qui avaient récemment accédé à l’indépendance.

 

Avec une intuition remarquable, le Père François de Prunières obtint de la direction de l’établissement, l’autorisation de rencontrer les stagiaires, deux fois par semaine dans le hall de l’institut.

 

Très vite, son sens de l’écoute, sa volonté de venir en aide à tous, d’accueillir et de rompre l’isolement des stagiaires lui ont donné une audience telle qu’une permanence a été mise à sa disposition boulevard Saint Germain.

 

Pour mieux répondre encore à toutes ces attentes, le père de Prunières décida, en 1965, de fonder une association appelée « Foyer d’échange et de rencontre africain et malgache » et sollicita Raymond Delval, professeur spécialiste des questions malgaches, pour en assurer la présidence.

 

Les statuts furent déposés le 23 juin 1965 à la préfecture de police de Paris, le père de Prunières en assumant le secrétariat général, assisté de Janine Deman.

 

Selon Raymond Delval, le premier président du FERAM, le sigle FERAM faisait entendre par jeu de mots « Faire âme », ce qui signifiait, je le cite « Former des hommes animés des qualités intellectuelles et morales leur permettant d’apporter à leurs pays les cadres indispensables à leur développement ».

 

L’année suivante, l’IHEOM est devenue l’IIAP, Institut international d’administration publique, ouvert aux pays d’Amérique Latine et d’Asie, ce qui conduisit le père de Prunières à transformer aussitôt le FERAM en « Foyer d’échange et de rencontre administratif mondial » sigle qui sera mis au pluriel en 1973 et qui sera transformé en « Forum » par l’assemblée générale du 26 mai 2015, il y a 10 ans.

 

En 1966, le FERAM fit l’acquisition d’une blanchisserie, située au 56 de la rue Gay Lussac, grâce à une subvention de l’Etat, un prêt bancaire, mais surtout grâce à la générosité du père de Prunières et de sa famille.

 

Bien qu’étant engagé dans la religion catholique, le père de Prunières a toujours pris soin de montrer une égale attention à tous ses interlocuteurs, quelle que soit leur religion ou leur absence de religion, quelle que soit leur origine ou leur culture.

 

 

 

Dans ses souvenirs, Raymond Delval rappelle l’éloge du père de Prunières prononcé le 1er décembre 1966 au congrès de Bamako, par M Karamoko Sanogo, délégué du Burkina-Faso et président des stagiaires de l’IIAP. Je le cite : « Cette marque de profonde estime de la part d’un musulman envers un père jésuite était un témoignage de la volonté de dialogue interconfessionnelle qui animait le FERAM depuis son origine » et je rajouterai, qui l’anime toujours. 

 

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Nous voici donc soixante ans après, et aujourd’hui nous pouvons imaginer le père de Prunières qui nous interroge : « Qu’avez-vous fait du FERAM ? »

 

La réponse, aujourd’hui, se trouve dans le projet associatif préparé par un groupe de travail conduit par le vice-président Michel CHAMPREDON qui vous en donnera tout à l’heure les détails.

 

Ce projet associatif constitue notre stratégie et plus encore notre ambition.

 

Ce projet se réalisera. Il se réalisera grâce aux efforts engagés ces trois dernières années et dont je vais retracer les grandes lignes :

 

En premier lieu je souhaiterais parler de l’accueil des stagiaires des « programmes internationaux courts », les « PIC ».

 

Tout comme le faisait François de Prunières, avant même la création du FERAM, Didier PETETIN, 1er vice-président, se rend régulièrement ici, dans les locaux de l’INSP, à la rencontre des stagiaires des PIC, souvent accompagné d’une autre personne telle que Anne AZAM-PRADEILLES, Dominique DALMAS ou Denis CONUS ou d’autres encore.

 

Cette démarche nous permet de rencontrer des hauts fonctionnaires de tous les pays, de nous présenter et des les inciter à nous rejoindre. Il s’agit d’un travail difficile, mais dont le succès se traduit par un accroissement et surtout une grande diversification des adhésions.

 

Je profite de cette occasion pour remercier M Frédéric RAUSER, directeur des relations internationales de l’INSP et toute son équipe pour l’accueil très chaleureux et efficace qu’ils nous réservent au sein de cette institution.

 

 

 

Didier PETETIN est également le délégué à la francophonie du FERAM. A ce titre, il participe aux travaux de la Conférence des organisations internationales non gouvernementales accréditées par l’Organisation internationale de la francophonie, et tout particulièrement dans le cadre de la commission « B » consacrée « à la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme ». J’en profite pour saluer la présence de Danièle TOULEMONT, ancienne présidente de la COING.

 

Qu’il s’agisse de dîners-débats, de matinales ou de cafés, les rencontres autour d’une personnalité constituent une tradition du FERAM. Grâce au travail d’Iman NEFIL,  mais aussi de Michel BONGIOVANNI pour l’organisation d’expositions et d’événements culturels, ces moment d’échanges intellectuellement très riches, constituent des occasions de faire des connaissance nouvelles et parfois inattendues.

 

Bien évidemment, le réseau international du FERAM doit être animé pour en fidéliser les membres et en attirer de nouveaux. C’est la responsabilité de Michel CHAMPREDON, qui nous présentera tout à l’heure les conventions qu’il a préparées pour les « FERAM associés », et Anne AZAM-PRADEILLES dont les fonctions d’expert international, le « polylinguisme » et plus encore, l’endurance (légendaire) aux voyages aériens et aux décalages horaires, lui permettent d’aller à la rencontre des adhérents sur le terrain, quelque soit leur pays d’implantation.

 

Enfin, une attention particulière doit être portée à notre mémoire.  C’est pourquoi je salue le remarquable travail engagé par Mariline BALZAMONT, qui, sous la direction d’Anne AZAM-PRADEILLES et à la suite de Françoise TCHOUDJEM, travaille sans relâche et avec la plus grande rigueur pour rechercher les témoignages qui permettront d’écrire l’Histoire du FERAM.

 

Cependant, toutes ces activités ne pourraient se concevoir sans une logistique solide.

 

C’est pourquoi je souhaite aujourd’hui profiter de ce 60ème anniversaire pour souligner la stratégie de réorganisation administrative engagée par notre secrétaire général Mostafa BOUAISSI pour mieux gérer notre base de données des adhérents, l’excellent pilotage financier réalisé – avec discrétion et modestie -  par Yves AUGER, expert-comptable professionnel, qui, il faut le souligner, a permis de sortir le FERAM de l’incertitude financière et d’apporter régulièrement une information comptable claire aux administrateurs.

 

 

 

 

Et bien-sûr, je ne peux parler de logistique sans évoquer les transformations du local, désormais conforme aux  règles de sécurité, totalement renouvelé, pour la moquette, les murs, les portes, les meubles, tout cela, grâce à la générosité de certains membres ou même de simples sympathisants, grâce à l’autofinancement disponible depuis l’assainissement de notre situation financière et surtout, surtout, grâce à l’ingéniosité remarquable et au dévouement sans limite de Michel BONGIOVANNI qui a dirigé l’ensemble des travaux et en a réalisés lui-même un grand nombre. Je souligne que Michel n’est pas un haut fonctionnaire, mais un ancien chef d’entreprise dans le secteur du bâtiment et que c’est précisément le profil qu’il nous fallait pour mener à bien la rénovation du local.

 

J’aimerais qu’il soit applaudi car c’est grâce à lui que le FERAM travaille maintenant dans d’excellentes conditions de confort et de sécurité !

 

 

 

Je souhaiterais terminer par trois vœux :

 

Le premier est que nous devenions plus influents.

 

Par son statut d’association qui ne reçoit aucune subvention pour ses activités propres, le FERAM a la chance d’être totalement indépendant. Il ne reçoit de directive, ni d’un gouvernement, ni d’entreprises ni de partis politiques ou même de groupes d’influences.

 

Mais il dispose d’un réseau qui lui permet d’être informé, de se faire entendre et d’être écouté, avec respect et avec intérêt.

 

Puisse le FERAM s’exprimer et influencer les décideurs politiques en faveur de la Paix, de la Démocratie et des Droits de l’Homme. Le monde en a tellement besoin aujourd’hui.

 

Certes on dira que ce sont de belles phrases, des expressions galvaudées et qui ne coûtent pas cher. Et pourtant, je suis sûr que nous pouvons, sur des cas concrets, dans des situations déterminées, publier, expertiser, convaincre, et devenir une référence capable d’exercer une influence réelle.

 

Mais pour exercer une influence réelle, et ce sera mon deuxième vœu, il faut le faire avec professionnalisme.

 

Comme nous en avons parlé, le FERAM a réhabilité son local et son système d’administration est en cours de réforme. Mais il faut aller beaucoup plus loin encore. Nous devons nous doter des outils de connaissance, d’analyse et de dialogue les plus performants et ne pas hésiter à bénéficier des apports de l’intelligence artificielle.

 

Par conséquent, il est indispensable que les dirigeants du FERAM disposent des meilleures connaissances non seulement en informatique mais dans tous les domaines des sciences de l’information. Un meilleure participation des jeunes générations devrait nous aider !

 

 

 

 

Enfin, et surtout, les succès du FERAM ne doivent pas nous empêcher de rester humbles.

 

Le Père François de Prunières, qui était pourtant le fondateur du FERAM, n’a jamais cherché à en être le président. Il a préféré rester secrétaire général et assumer les travaux les plus ingrats et les moins valorisants. Il n’a jamais invoqué tel diplôme ou telle école. Il n’a jamais cherché à afficher un titre et, à ma connaissance, il n’a jamais arboré quelque décoration que ce soit.

 

Et pourtant, il reste notre référence à tous, uniquement par son œuvre.

 

Suivons donc son exemple et travaillons tous ensemble pour que grandisse l’œuvre du FERAM.

 

Et vive le FERAM !